La thèse défendue tout au long du document qui va suivre « Une agriculture pour le XXI° siècle » est que « L’agriculture est une activité sociale qui concerne la société dans son ensemble »[....] "C’est alors en bonne logique à la société de définir le projet agricole. "(p114)
L'auteur (Mathieu Calame) commence par signaler un clivage entre deux tendances de l'agriculture bio: « une agriculture biologique selon l’esprit : c’est-à-dire fidèle à l’agronomie biologique » et « une agriculture biologique selon la lettre : pratiquant une application minimaliste du cahier des charges, voire s’efforçant de l’adoucir (ou de l’affaiblir selon les traditionalistes) »
Si l'on est partisan de l'agriculture biologique « selon l'esprit », il convient d'être attentif à « la constitution, en amont de la production, de systèmes productifs équilibrés »
On voit ici que des systèmes comme les Amap trouvent dans cette constatation toute leur pertinence, d'autant que l'auteur ajoute plus loin:
« En clair, les consommateurs comme les intermédiaires – transformateurs, diffuseurs –
sont informés, conscients des enjeux à long terme et acceptent d’adapter leur demande et leur pratique à l’offre, laquelle offre est adaptée au territoire. »(p 32)
Après avoir évoqué l'historique et le développement de l'agriculture bio et souligné le manque de moyens de la recherche agronomique tendance « bio », l'auteur en indique une des raisons: « on en vient à n’étudier, et à créer artificiellement pour l’étude, que des systèmes tellement simplifiés qu’ils ne ressemblent à aucun des systèmes réels. »(p110)
Ce texte débouche sur un véritable (et ambitieux) projet agricole:
« il faut restaurer une agriculture réconciliée avec la nature et qui inscrive
l’homme dans la continuité avec le vivant. »[...] « La forme du savoir produit est nécessairement des agrosystèmes adaptés aux conditions locales et qui permettront de répondre à l’attente sociale [...] Quant aux dispositifs d’expérimentation et à leur mise en place, ils relèveront d’arrangements locaux, les acteurs étant suffisamment intelligents – surtout quand ils sont coresponsables ! – pour déterminer comment articuler travail de laboratoire, travail de terrain en réseau, etc. Toutefois un élément paraît incontournable : l’élaboration de prototypes à échelle réelle adaptés au territoire. »(p118)
Je terminerai ce résumé par cette phrase tirée de ce document, et qui me paraît emblématique de la démarche Amap: « L’avenir de l’agronomie biologique est dans le sur-mesure territorial. »
http://www.ecolotech.eu/
Pour compléter la vidéo précédente, faisons connaissance de ce jeune agriculteur Charentais qui se heurte à une certaine incompréhension de la part des collectivités locales.
A voir ici sur le site de "La ferme du petit colibri"
On peut également consulter le fichier PDF présentant ce lieu ici
La vidéo suivante part d'une étude parue fin 2008, dans laquelle on décelait de nombreux pesticides dans les vins, puis nous amène sur les lieux de prise des décisions Européennes en matière de législation.
Après une interview express de François Veillerette, président du MDRGF, on revient à la terre, la vraie, avec son complexe argilo-humique, et une comparaison éloquente entre un sol bio et un sol...mort.
Introduction à la pensée d'un microbiologiste de génie, d'un agriculteur qui ne cultive pas.